GUILLERVAL situé sur la route d' ETAMPES à ANGERVILLE au sud du département de l'ESSONNE et en limite du département du LOIRET est un village situé au fond d'une vallé où pour la première fois apparaissent vers 1500 des personnes au nom de POIGET.
De GUILLERVAL, les POIGET semblent s'être installés dès la moitié du 16ème siècle à SERMAISES, situé sur la route de PITHIVIERS à ETAMPES au nord du LOIRET. Ce gros bourg producteur de céréales de la BEAUCE tire son nom d'une colonie implantée par les Romains, les Sarmates, peuple d'origine scythique (iranienne). Une voie romaine traverse également le pays d'est en ouest.
Au 6ème siècle, Saint Loup, archevêque de SENS, céda SERMAISES qu'il tenait de ses pères alliés à la famille royale de Clovis, à l' abbaye bénédictine de Sainte-Colombe-les-Sens.
Hugues CAPET confirma les prérogatives des religieux bénédictins. En 1142, le pape Innocent II donna le droit de patronnage de la cure de SERMAISES à l'abbaye de Sainte-Colombe-les-Sens. Au 12ème siècle, le roi Charles VI transféra les appels de la justice de SERMAISES du baillage d' ORLEANS à la cour du parlement de PARIS. Le roi remit également pour l' âme de son père et de ses prédecesseurs, à Arnoult, abbé des monastères de Saint-Loup et de Sainte-Colombe-les-Sens, les droits de coutume, de marque et de charroi.
En 1230, l' abbé Eudes, par un traité avec les habitants de SERMAISES, s' obligeait d'acquitter toutes les subventions que le roi pourrait leur imposer, excepté la convocation personnelle pour guerre, moyennant le paiement annuel de la somme de 85 livres, tant pour la taille qu' ils lui devaient que pour les prestations dues au roi.
Au 18èmesiècles, la paroisse de Saint-Martin-de-SERMAISES en BEAUCE, qui comptait 600 habitants avec ses hameaux de Dréville et d' Enzenville, était du diocèse archiépiscopal de SENS, de l' intendance d' ORLEANS, et de l'élection de PITHIVIERS.
Le territoire de la paroisse de SERMAISES était environné par un chemin relevé au dessus du terre-plein, que l'on tient par tradition avoir été fait du temps et par le commandement de Saint Loup. En 1794, les habitants de la commune décidèrent dans une assemblée générale de se partager entre eux le chemin herbu de Saint Loup.
La commune de SERMAISES qui comprend également les hameaux de Dréville et de la Tour d' Enzenville comptait 1200 habitants en 1870, et en compte aujourd' hui 1400. Les communes limitrophes sont ROUVRES, PANNECIERES, THIGNONVILLE et AUDEVILLE.
Par Philippe Poiget